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    BRONCHITE AIGUË DU SUJET SAIN

    -------------------------------------------------------

    Sémiologie:
    - caractère saisonnier (hiver) et épidémique
    - toux
    - fièvre en général peu élevée (< 37.8°C)
    - douleur thoracique bilatérale dessinant l'arbre bronchique
    - expectoration muqueuse ou purulente (synonyme de nécrose de l'épithélium bronchique)
    - auscultation: râle bronchiques ou normale ; avec absence de foyer auscultatoire

    Agents viraux: +++
    - VRS
    - influenzae
    - para-influenzae
    - rhinovirus
    - adénovirus

    Traitement de sortie:
    - paracétamol (antalgique et apyrétique)
    - Rx Th si doute sur une éventuelle pneumonie

    PAS D'AINS !!!!

    Disparition des symptômes sous 10 jours

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    PNEUMONIE AIGUE COMMUNAUTAIRE

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    8 signes suggestifs de pneumonie (≠ bronchite)

    - fièvre élevée > 37,8 °C ≠ fébricule
    - tachycardie > 100
    - polypnée > 25
    - douleur thoracique ≠ brulure rétrosternale
    - absence d'infections des VAS
    - présence d'un foyer auscultatoire ≠ râles bronchiques
    - Rx Th: présence d'une opacité alvéolaire systématisée ou des opacités infiltratives uni ou bilatérales
    - impression générale de gravité

    Pour les critères d'hospitalisation les valeurs seuils changent:
    FC > 100  --> FC > 120
    FR > 25    --> FR > 30
    T° > 37,8  ---> T ≥ 40

    Faut-il hospitaliser ? si oui en conventionnel ou en USI-réa ?

    Il existe 10 signes de gravité qui imposent l'hospitalisation d'emblée.
    Sinon, il faut qu'il y ait 2 facteurs de risque de mortalité parmi les 14 pour imposer l'hospitalisation.

    Item 86 - Infections broncho-pulmonaires

    Les plus difficiles à ne pas oublier sont:
    - drépanocytose
    - hospitalisation dans l'année
    - antécédent de pneumonie bactérienne

    Score CRB65:
    - C: Confusion
    - R: FR ≥ 30
    - B: PAS < 90 ou PAD ≤ 60
    - 65: Age ≥ 65 ans

    Si score = 0 --> ambulatoire
    Si score = 1 ou plus --> hospitalisation

    Critères devant faire envisager une orientation en soins intensifs ou en réanimation: 

    - Conséquence respiratoires de la pneumonie:
    ° Necessité d'une ventilation assistée (patient épuisé, non vigile, fortement encombré, hypoxémique malgré l'oxygénothérapie, en état de choc)
    ° FR > 30
    ° PaO2/FiO2 < 250
    ° Cyanose ou SpO2 < 90% sous O2
    ° Atteinte bilatérale ou multilobaire, ou progression radiographique de la pneumopathie (plus de 50% en 48H)

    - Conséquences systémiques de la pneumonie:
    ° PAS < 90 mmHg ou PAD < 60 mmHg
    ° Nécessité de vasopresseurs pendant plus de 4h
    ° Oligurie (débit urinaire < 20 mL/H) en l'absence d'explication
    ° Hypothermie (< 36°C)
    ° Autres défaillances organiques sévères

    - Anomalies métaboliques ou hématologiques:
    ° IRA nécessitant une dialyse
    ° Acidémie sévère pH < 7,30
    ° Thrombopénie < 100000/mm3
    ° CIVD
    ° Leucopénie < 4000/mm3

    NB: il y en a 5 à chaque fois

    Le rapport PaO2/FiO2 est le rapport entre la pression partielle en oxygène dans le sang artériel divisé par la fraction d'oxygène de l'air inspiré. Il mesure les capacités d'oxygénation du poumon.

    La pneumopathie à Streptocoque pneumoniae (pneumocoque)

    Dans sa forme classique, elle réalise la PFLA (Pneumonie Franche Lobaire Aiguë)

    Sémiologie:
    - absence de caractère épidémique (pas de transmission interhumaine car c'est un commensal des VAS)
    - sujet de plus de 40 ans ou co-morbidités associés
    - début brutal ("quelques heures")
    - toux avec expectoration rouillée
    - fièvre élevée dès le 1er jour
    - malaise général
    - point douloureux thoracique
    - hyperleucocytose à PNN
    - radiologiquement "PFLA": opacité alvéolaire systématisé à segment, un lobe ou un poumon avec présence d'un bronchogramme aérien.

    Antibiologie: Sensible à tous les antibiotiques présentés dans la suite du cours à l'exception des macrolides. Cependant les PSPD (pneumocoques de sensiblité diminuée à la pénicilline) sont de plus en plus nombreux c'est pourquoi lorsqu'on traite par péniciliine, on donne de forte doses.
    - En ambulatoire, chez le sujet jeune sans comorbidité, le traitement de référence est amoxicilline 3g/j.
    - En ambulatoire, chez le sujet âgé ou chez le sujet avec comorbidité, le traitement de référence est amoxicilline - ac. clavulanique ou C3G (ROCEPHINE - ceftriaxone) ou FQAP (TAVANIC - lévofloxacine)
    - En hospitalisation conventionnelle, quel que soit le sujet, le traitement de référence est amoxicilline 3g/j.

    Radiologie:

    Item 86 - Infections broncho-pulmonaires

     

     

     

     

     

     

     

     

    Radio typique d'une PFLA présentant:
    - une opacité alvéolaire
    - systématisé au lobe supérieur droit
    - triangulaire à sommet hilaire
    - limité par la petite scissure (la flèche rouge)
    - non rétractile
    - avec image de bronchogramme aérien (les trois flèches noires)

     

    Item 86 - Infections broncho-pulmonaires

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    PFLA avec opacité alvéolaire systématisé à la lingula*
    La lingula est l'équivalent du lobe moyen sur le poumon gauche. Elle est composé de 2 segments pulmonaires (lingulaire supérieur et lingulaire inférieur) situés à la partie inférieur du lobe supérieur gauche.

    Item 86 - Infections broncho-pulmonaires

     

    Item 86 - Infections broncho-pulmonaires

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    PFLA avec opacité alvéolaire systématisée segmentaire lobaire supérieure droite. Bien noter qu'ici seul un segment est touché et non tout le lobe.

     

    La pneumopathie à Mycoplasma pneumoniae et Chlamydia pneumoniae

    Sémiologie- caractère micro-épidémique (transmission interhumaine par inhalation de particules infectieuses)
    - sujet de moins de 40 ans
    - début progressif en 2 à 3 jours
    - précession par une atteinte des VAS (rhinite, otite, pharyngite...)
    - manifestations extra-respiratoires surtout pour le mycoplasme (myalgies, hépatite, agglutinine froide, rarement anémie hémolytique)
    - absence d'amélioration par amoxicilline, amoxicilline-ac. clavulanique ou C3G
    - radiologiquement: opacités infiltratives multifocales

    Radiologie

    Item 86 - Infections broncho-pulmonaires

     

    SENSIBILITE DES GERMES FREQUENTS EN PNEUMOLOGIE

    11 / 08 / 2007

     

    Remarque 1: On a à notre disposition 6 grandes classes d'antibiotiques:
    - CLAMOXYL amoxicilline
    - AUGMENTIN amoxicilline + acide clavulanique
    - C3G: ROCEPHINE Ceftriaxone / CLAFORAN Céfotaxime
    - Macrolides: ERYTRHOCINE Erythromycine / ZYTHROMAX Azythromycine / NAXY ou ZECLAR Clarithromycine / JOSACINE Josamycine
    - Apparentés macrolides: KETEC télithromycine / PYOSTACINE pristinamycine
    - FQAP: TAVANIC lévofloxacine / IZILOX moxifloxacine

    On peut les regrouper pour ne former que 4 classes de même spectre.

    AMOXICILLINE Actif uniquement sur le pneumocoque

    AUGMENTIN (Amoxicilline + ac. clavulanique)
    Céphalosporine de 3ème génération:
    ROCEPHINE (Ceftriaxone)
    CLAFORAN (Cefotaxime)

    Actifs uniquement sur le pneumocoque et sur H. influenzae
    Macrolides:
    ERYTHROCINE (Erythromycine)
    ZYTHROMAX (Azithromycine)
    NAXY ou ZECLAR (Clarithromycine)
    JOSACINE (Josamycine)
    Actifs uniquement sur les 3 germes atypiques:
    - Chlamydia pneumoniae
    - Mycoplasma pneumoniae
    - Legionella pneumophila

    FQAP:
    TAVANIC (Lévofloxacine)
    IZILOX (Moxifloxacine)
    Apparentés macrolides:
    KETEC (télithromycine)
    PYOSTACINE (pristinamycine)

    BAZOUKA !!! Actifs sur tout.

     

    Remarque 2: Les C3G sont toujours prescrites en 1ère intention, jamais en seconde.

    Remarque 3: La FQAP IZILOX (moxifloxacine) n'est prescrite que si aucun autre antibiotique ne peut être utilisé

    PRISE EN CHARGE D'UNE PAC EN VILLE

    Sujet jeune et sans comorbidité

    Suspicion de pneumocoque:
    En 1ère intention, AMOXICILLINE 3G/J
    Si inefficacité du traitement à 72H, il ne s'agit pas du pneumocoque mais d'un germe atypique (C. pneumoniae, M pneumoniae, L. pneumophia) ou de H. influenzae.
    - MACROLIDE
    - Apparentés macrolide (pristinamycine, télithromycine)
    - FQAP
    En cas de second échec --> hospitalisation + ré-évaluation
    Attention le MACROLIDE n'est pas efficace sur H. influenzae, les autres le sont.

     

    Doute entre pneumocoque et germe atypique:
    Il y a 2 manières de procéder..
    Méthode 1: on cible le pneumocoque puis si échec à 72h on cible les germes atypiques, puis si nouvel échec --> hospitalisation + ré-évaluation. C'est exactement la même méthode que précédemment.
    Méthode 2: on cible directement le pneumocoque et les germes atypiques par apparentés macrolides (pristinamycine et télithromycine)

    Suspicion de germe atypique En 1ère intention, MACROLIDE
    Si inefficacité du traitement à 72H, il ne s'agit pas d'un germe atypique mais du pneumocoque ou d'H. influenzae.
    - Amoxiciline
    - Apparentés macrolides (pristinamycine ou télithromycine)
    - FQAP
    (Le seul problème de l'amoxicilline est qu'elle ne couvre pas H. influenzae)

     

    Sujet avec comorbidités ou sujet âgé en ambulatoire (hors institution)

     En 1ère intention:
    - Amoxicilline + acide clavulanique
    - C3G
    - FQAP
     

    Si échec --> hospitalisation


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  • Dossiers

    Dossier 2 - page 15 - Mes premiers dossiers cliniques
    Dossier 5 - page 41 - Mes premiers dossiers cliniques

    PMZ

    Atopie
    Mesure du Peak-Flow à l'examen clinique
    Oberservance du traitement
    Recherche des facteurs étiologiques et aggravants
    Bilan allergologique
    Vaccination grippale
    EFR tous les ans
    Education thérapeutique

    Physiopathologie

    Terrain atopique
    Hyperéactivité bronchique
    Oèdeme de la paroi bronchique
    Bronchoconstriction des muscles lisses
    Hypersécrétion bronchique

    Crise d'asthme typique

    - généralement nocture, réveillant le malade et imposant l'orthopnée
    - de quelques minutes à plusieurs heures
    - dyspnée expiratoire sifflante
    - sibilants à l'auscultation
    - baisse du DEP (peak-flow)
    - la toux survient secondairement avec émission de crachats de Laënnec
    - calmée par l'inhalation de bêta-2-mimétiques ou spontanément résolutive
    - caractère répétitif

    Le diagnostic de crise d'asthme ne pose aucun problème: dyspnée expiratoire sifflante avec sibilants à l'auscultation, peak-flow abaissé et réversibilité sous bêta-2-mimétiques.

    Penser à l'asthme

    - âge compatible
    - terrain atopique
    - caractère saisonnier
    - caractères de la crise d'asthme typique
    - moins évocateur, en dehors des crises d'asthme:
    oppression thoracique
    gêne nocturne
    dyspnée ou toux à l'effort

    Triade de Fernand Widal:
    - intolérance à l'aspirine
    - asthme
    - polypose nasosinusienne

    10 critères d'un asthme aigu grave

    - dyspnée de repos, penché en avant
    - parle avec des mots
    - état neurologique agité
    - FR > 25
    - mise en jeu des muscles respiratoires accessoires
    - sibilants bruyants
    - FC > 120
    - DEP < 50% du DEP théorique (ou 100 mL/min chez l'adulte)
    - PaO2 < 60 mmHg et PaCO2 > 45 mmHg
    - SpO2 < 90 %

    13 facteurs de risque d'asthme aigu grave (et de mort par asthme)

    - condition socio-économiques défavorables
    - comorbidités, en particulier psychiatriques
    - adolescent et sujet âgé
    - antécédent d'asthme "presque fatal" ou de séjour en réanimation pour asthme
    - VEMS < 40% de la théorique
    - Degré de reversibilité sous bêta-2-mimétiques > 50%
    - Visites fréquentes aux urgences, ou chez le médecin généraliste ou hospitalisations itératives
    - Patients "mauvais percepteurs" de leur obstruction bronchique
    - Consommation tabagique > 20 PA
    - Mauvaise observance et/ou déni de la maladie
    - Utilisation de 3 médicaments ou plus pour l'asthme
    - Arrêt de la corticothérapie oral dans les 3 mois
    - Intolérance à l'aspirine

    Diagnostic d'asthme

    EFR
    Courbe débit-volume concave vers le haut
    TVO: Rapport de Tiffeneau VEMS mesuré / CV mesuré < 70 %
    Réversibilité aux bronchodilatateurs: CV augmente de 12% et de 200 mL minimum

    S'il n'y a pas de TVO initialement, on fait un test d'hyperréactivité bronchique à la métacholine: baisse de plus de 15% du VEMS.

    Faire systématiquement une Rx Th pour éliminer une autre cause, un bilan allergologique (interrogatoire + prick-test)

    Asthme allergique

    Hyperéosinophilie IgE Totaux élevés

    --> dosage IgE spécifique et sérologie aspergillaire pour diagnostic d'ABPA

    Diagnostic différentiel d'une dyspnée sifflante

    Cardio-vasculaire: insuffisance cardiaque gauche (pseudo-asthme cardiaque)
    Tumoral: tumeur trachéo-bronchique maligne et bénigne
    Inflammatoire et dysimmunitaire:
    - sténose trachéale post-intubation ou trachéotomie
    - poumon éosinophiles
    - bronchiolites
    Congénitales:
    - mucoviscidose
    - dyskinésie cilliaire
    Fonctionnelles et autres:
    - BPCO
    - corps étranger
    - dysfonction des cordes vocales
    - syndrome d'hyperventilation
    - asthme hyperéosinophilique: aspergillose bronchique alergique (ABPA), vascularite de Churg et Strauss*

    * doser les IgE totaux, IgE spécifiques, faire la sérologie aspergillaire et doser les ANCA

    Facteurs étiologiques et/ou d'aggravation à rechercher à l'interrogatoire

    OBSERVANCE DU TRAITEMENT:
    - vérifier que le patient prend son traitement
    - ... et correctement

    CARACTERE HEREDITAIRE

    exposition à des allergènes:
    ° terrain atopique: eczéma, rhinite...
    ° pneumallergènes (acariens, pollens, phanères animales, blattes, moisissures)
    ° allergie alimentaire
    exposition à des iritants respiratoires (hors allergènes):
    ° tabagisme actif ou passif
    ° ménage
    ° travaux
    ° pollution
    ° professions concernées: boulanger, coiffeur, métiers de santé, peintres, travailleur du bois et agents d'entretien.
    médicaments:
    ° AINS / Aspirine
    ° ß-bloquants
    irritation des VAS:
    ° rhinite chronique
    ° syndrome de Widal: asthme / intolérance à l'aspirine / polypose nasosinusienne
    infections respiratoires:
    ° infections virales ORL
    ° grippe (mais prévention par vaccin)
    facteur hormonal
    ° adolescence et âge avancé
    ° phase pré-menstruelle
    facteur psychologique
    RGO
    obésité

    Sevérité de l'asthme

     Conférence GINA 2008

    Item 126 - Asthme de l'adulte

    L'asthme intermittent ne nécessite pas de traitement de fond: seulement un ß2-mimétique à la demande.

    Palier de traitement de l'asthme

    Quelque soit le palier, le traitement de l'asthme comprend un ß2-mimétique d'action rapide à la demande.
    Selon le pallier, le traitement est différent

    - pallier 1: pas de traitement de fond
    - pallier 2: corticoïde inhalé à faible dose
    - pallier 3: corticoïde inhalé à faible dose + ß2 mimétique longue durée d'action
    - pallier 4: corticoïde inhalé à moy/forte dose + ß2LA + Antileucotriène ou Théophylline
    - pallier 5: corticoïdes systémiques + anti-IgE

    Critères de contrôle de l'asthme

    CONTROLE TOTAL SI TOUS LES CRITERES SUIVANTS SONT RESPECTES

    - symptômes diurnes ≤ 2 semaines
    - limitation des actives aucune
    - symptômes nocturnes / réveils aucuns
    - utilisation de ß2AR ≤ 2 semaines
    - fonction respiratoire VEMS ou DEP ≥ 80 %
    - exacerbation aucune

    Bases du traitement de l'asthme (en dehors de la crise)

     NE JAMAIS OUBLIER DE PARLER DE L'EDUCATION THERAPEUTIQUE + EVICTION DES FACTEURS ETIOLOGIQUES ET AGRAVANTS

    Les anticholinergiques
    ATROVENT (Ipratropium): courte durée d'action
    /////////
    SPIRIVA (Tiotropium): longue durée d'action

    Les bêta-2-mimétiques
    VENTOLINE ou AIROMIR (Salbutamol): courte durée d'action
    BRICANYL (Terbutaline): courte durée d'action
    ///////////
    FORMOAIR (Formotérol): longue durée d'action
    SEREVENT (Salmétérol): longue durée d'action

    Les corticoïdes inhalées non associésBECOTIDE (béclaméthasone)
    PULMICORT (budésonide)
    FLIXOTIDE (fluticasone)

    Association bêta-2-mimétique de longue durée d'action + corticoïde inhalé SERETIDE ou SYMBICORT

    Corticoïdes systémiques
     CORTANSYL (Prednisone)
    SOLUPRED (Prednisolone)
    MEDROL (Méthylprednisolone) 

    Traitement de la crise d'asthme

    Crise légère: bronchodilatateur ß2 mimétique à courte durée d'action en spray, 2 à 8 bouffées, à répéter toutes les 20 minutes jusqu'à disparition des symptômes cliniques.

    Crise sévère: HOSPITALISATION + URGENCE THERAPEUTIQUE
    - bronchodilatateur ß2 mimétique, salbutamol, en aérosol, 5 mg, 3 x pendant la 1ère heure, puis toutes les 3h. Possibilité de passer par voie parentérale si innefficace. Possibilité d'ajouter un anticholinergique de courte durée d'action.
    - oxygénothérapie
    - corticothérapie per os ou parentérale (même efficacité): prednisone ou prednisolone 1 mg/kg/24h chez l'adulte, 2 mg/kg/24h chez l'enfant
    - possibilité d'administrer du sulfate de magnésium
    - surveillance clinique de tous les critères d'évaluation d'une crise d'asthme (cf. plus haut) + kaliémie avec supplémentation potassique si nécessaire
    * commencer l'administration des produits au domicile en attendant le transport médicalisé

    L'adrénaline n'est utilisée que pour les crises d'asthme avec choc anaphylactique.

     

    Education thérapeutique

    Recommandation ANAES

    Comprendre la physiopathologie de l'asthmeEtre capable d'évaluer son asthme
    Connaître les signes précurseurs d'une crise d'asthme
    Savoir mesurer son DEP
    Comprendre les mécanismes d'action des traitements
    Comprendre la différence entre traitement de fond et traitement de crise
    Maîtriser les techniques de prise des médicaments inhalés
    Repérer et évincer les facteurs aggravants et étiologiques (pollution, allergènes, tabac, médicaments, obésité...)

    Faire une observation sur l'asthme

    A l'interrogatoire1. Rechercher des éléments en faveur de crise d'ashtme typique
    2. Rechercher des éléments (en dehors des crises d'asthme
    3. Rechercher des facteurs étiologiques et favorisants
    4. Classer la crise d'ashtme en sévérité

    A l'examen physique
    Recherche toutes les caractéristiques de la crise aigue grave
    Entre les crises l'examen est normal


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